• J'ai participé aux Olympiades de Chimie par curiosité, afin de découvrir des applications de ce que l'on voit en cours, mais aussi pour essayer de progresser en travaux pratiques, ayant toujours eu quelques problèmes avec les manipulations. Le thème était "Chimie et sport", un sujet qui se révèle en fait beaucoup plus large qu'il en a l'air, tant les contributions de la chimie sont importantes.

    Les séances de TP, dans des laboratoires disposant de beaucoup de matériel, ont été passionnantes, de même que les 3 conférences que nous avons eu, et faisaient appel à des notions qu'on ne développe pas trop en cours... Voire plus du tout pour certaines ! Du coup, quelques recherches se sont imposées pour bien comprendre certains éléments. Ensuite est arrivé le premier écrit, un sujet de type concours, très long, avec pas mal de questions difficiles, mais qui en fait n'est pas aussi dur qu'il en a l'air, car le but n'est pas de tout faire mais d'en faire le plus possible. Ayant été sélectionnée, j'ai passé l'épreuve de TP et d'entretien de groupe à Mourenx. L'épreuve qui m'a semblé la plus dure, de même qu'à Paris, a été l'oral, car on voit vraiment le niveau des autres candidats, et il faut réagir très vite tout en étant précis dans les réponses. Après les délibérations du jury, j'ai appris que j'étais sélectionnée pour représenter l'Aquitaine à Paris.

    La finale à Paris, bien qu'un mois et demi après Mourenx, est arrivée très vite. Nous étions 42 candidats à venir du monde entier, les lycées français à l’étranger ayant aussi participé. La première épreuve a été un oral, par groupe de 6, assez déconcertant car certaines questions étaient presque évidentes (du coup on a mis du temps à répondre parce qu'on cherchait où était le piège...) et d'autres absolument impossibles. Sans oublier bien sûr les questions sur… Les sportifs ! Pour la petite histoire, j'étais dans un groupe où personne ne s'y connaissait en football. Quand est arrivée la question fatidique "Devinez qui est ce footballeur ?", tout le monde a aussitôt répondu "Gourcuff", réponse figurant sur la feuille de réponse des examinateurs... Qui était fausse !

    L'après midi, on a enchaîné avec une conférence suivi d'un questionnaire, l'épreuve que j'avais le plus préparé, et heureusement, car il faut traiter beaucoup de questions le plus vite possible. Le lendemain, TP, épreuve qui avait complètement changée par rapport aux autres années. Fini les questionnaires de 50 pages à faire en même temps qu'un TP au protocole interminable (au sens propre bien sûr). Désormais, le questionnaire est très court, mais il faut faire le protocole, le présenter à l'examinateur, qui l'accepte ou le complète. Il faut ajouter à tout cela une épreuve de "compte rendu", qui consiste à parler pendant 3 minutes sur ce que l'on a pensé du TP, les résultats obtenus, ce qui pourrait être changé, le tout sans préparation et en s'enregistrant sur un dictaphone (si quelqu'un a réussi à dépasser les 1 min 30, qu'il se déclare, aucun candidat avec qui j'ai discuté n'a réussi !).

    Après les épreuves, visite du Palais de la Découverte, puis remise des prix le lendemain... Et enfin retour avec des souvenirs plein la tête !

    Je conseille à tous ceux qui sont intéressés par les sciences de participer aux Olympiades, car cela permet de mettre en pratique tout ce que l'on voit en classe, et est vraiment passionnant.


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  • Je m’appelle Thomas Mesnard, je suis élève en terminale scientifique option maths au lycée René Cassin à Bayonne.

    J’ai commencé les olympiades de chimie en première avec un ami, Vincent Balerdi, par curiosité tout simplement mais également car j’étais attiré par la chimie et les sciences en général. Pour être honnête, en première, nous prenions plaisir à faire les TP mais nous ne comprenions pas toujours toute la théorie car elle s’appuyait sur des acquis de première mais également de terminale. L’ambiance, les professeurs et le plaisir que nous avons eu la première année nous a donné envie de recommencer. Nous avons donc suivi avec plus d’assiduité et d’implication les olympiades de chimie en classe de terminale.

    Le fait de travailler dans un labo de PCSI est également très stimulant : nous découvrons de nouvelles techniques, du nouveau matériel,… On y développe donc aussi bien sur le plan pratique que théorique le programme de terminale et cela est vraiment intéressant. Le déroulement du TP est assez libre dans le sens où à l’inverse des TP de terminale, nous devons nous débrouiller seuls pour faire les montages… même si les professeurs veillent. Les TP sont également assez ludiques : par exemple nous avons synthétisé un bioplastique à partir d’amidon de maïs ou encore vérifier la qualité d’une eau. C’est une projection de l’utilité de la chimie dans la vie courante, chose que nous voyons assez rarement dans le cursus général.

    Nous avons passé un premier écrit à Cassin qui nous interrogeait sur l’ensemble des TP et des thèmes abordés durant l’année, écrit qui en passant est pratiquement impossible à finir.  J’ai ensuite été sélectionné pour faire un écrit préliminaire, un TP et un oral à Bordeaux. Nous n’étions plus que huit lors de cette épreuve. Le matériel avec lequel nous avons travaillé et les locaux nous ont semblé très complets et pour ma part j’ai été quelque peu impressionné par le milieu dans lequel nous avons fait le TP. Nous avons rencontré à Bordeaux des élèves d’autres lycées avec qui nous avons parlé et avec qui nous avons su nous détendre en attendant de passer à l’oral. Après des heures d’attente, j’ai appris que j’étais sélectionné pour représenter l’Aquitaine lors de la finale à Paris. J’étais extrêmement heureux  mais rapidement j’ai eu très peur de ne pas être à la hauteur.

    Quelques temps après je suis donc parti pour la finale à Paris. Le thème « eau » étant extrêmement large, j’ai révisé le programme de chimie de terminale et quelques notions centrales autour de l’eau. A mon arrivée, nous avons commencé par un oral par groupe de 8 d’environ une heure. C’est l’épreuve que j’ai trouvé la plus compliquée : en effet les questions fusent, il faut être extrêmement rapide, précis… Les questions portaient sur des points très divers dont certains m’étaient inconnus. Après ce moment difficile, nous avons fait un écrit donc la complexité était plus dans la longueur du questionnaire que dans les questions elles-mêmes.  Enfin, nous avons fini par un TP de quatre heures également très long : seule une poignée de personnes a réussi à finir le sujet.

    Pour résumer, bien que les épreuves soient assez difficiles, elles sont extrêmement intéressantes. Pour ma part, je suis sorti des épreuves sans savoir si ce que j’avais fait suffirait mais j’étais heureux de m’être donné et d’avoir été à fond dans une matière qui me stimule. Je vais surement paraitre excessif mais chaque TP me donnait envie d’en savoir plus, d’approfondir.

    Pour finir, je tiens sincèrement à remercier Mme Mmajimel, M Bruyère, M Plaidy, et M Aubry sans qui les olympiades n’existeraient pas à Cassin. Ils prennent de leur temps pour transmettre leur passion. Certes nous avons passé plusieurs de nos après midi à travailler au lieu de nous détendre à la plage mais eux aussi pourraient très bien se limiter à leurs heures de cours. Je tiens donc à les féliciter pour leur passion pour la chimie, pour leur amour de la transmission et les à remercier de m’avoir épaulé tout au long de ces deux années, de m’avoir fait découvrir et aimer la chimie.


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  • Témoignage d'un professeur qui présente le fonctionnement des Olympiades de la Chimie sur le site de Bayonne

    Le Bup n°913, vol. 103, p 727

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  • Je suis d'abord allé aux olympiades par curiosité, pour découvrir.
    Les différents TP ainsi que les documents fournis permettent au fil
    de l'année de voir un autre aspect de la chimie non-développé en cours,
    notamment le lien étroit entre la chimie et ses applications.
    Notre thème (chimie et agro-ressources) avait en gros trois parties :
    les biocarburants, les biopolymères et les engrais.

    Suite à une première sélection par une épreuve écrite, trois élèves
    de Cassin dont moi-même sommes allés à Bordeaux passer un TP et
    un entretien oral.

    J'ai alors été sélectionné pour la finale à Paris où j'ai passé trois
    épreuves: un oral en groupe, un TP et un questionnaire écrit. Les 42
    candidats venant de toute la France étaient logés au même endroit et
    nous avons profité de nos temps libres pour sortir dans Paris et visiter
    cette ville. Les rencontres que j'ai pu faire ont été très enrichissantes
    et intéressantes, les candidats étaient tous très sympas et passionnés
    par les sciences.

    Je conseille à tous ceux et celles qui sont interressés par la chimie
    d'aller aux olympiades car cela permet de voir la chimie sous un autre
    angle, d'appréhender différemment ce que l'on fait en cours et pour
    ceux ou celles qui iront à Bordeaux et à Paris, de passer un séjour
    inoubliable.

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